Les fourmis du passé
Combien de beaux manoirs ou de gentilhommières
Triste sort ont connu par une longue agonie
Après avoir porté blasons et armoiries
Pour tomber peu à peu dans l’oubli pierre à pierre.
Combien de chevaliers sur leurs fières montures
Ont défendu leurs terres en montrant hardiesse
Puis connurent la gloire les festins et richesses
Et de leurs fiers visages ornèrent bien des murs.
Il n’est point d’autre espoir pour ces nobles d’hier
Que de pouvoir un jour dans l’histoire renaître
Grâce aux œuvres de ceux qui veulent les connaître
Et par là honorer leurs fils et leurs pères.
En remontant le temps par an mais encore mieux par ère
Ils retrouvent ainsi comme fourmis le font
Le seul vrai chemin qui mène à leur maison
Celle de leurs parents dont ils seront bien fiers.
Jamais le désespoir n’écorche leur courage
De gravir une à une de leur passé les marches
Des enfeus réveiller les plus preux patriarches
Pour ensuite leur rendre les plus beaux des hommages.
Ainsi reverront vivre hameaux ou bien châteaux
Peuplés de leurs aïeux en tenues d’apparat
Dont il est évident qu’un d’entre eux était roi
Cette belle lignée ne comptant que héros.
Et puis sur parchemin la plume ils poseront
Afin de leurs passés les mémoires éditer
Et par savantes pages de gravures illustrées
Nous feront partager de belles émotions.
Gilles ROLLAND de Porspoder
30.12.2005